Paroles à ses concepteurs.
Felix Baumgartner – maître horloger et co-fondateur d’URWERK
« Avec l’EMC, nous avons trouvé le moyen de décrypter le langage d’une montre mécanique et de rendre ce langage compréhensible par tout un chacun. Pour ce faire, nous avons intégré un contrôle optique – une sorte de « Big Brother » – à l’intérieur de la montre. Il vient surveiller à la demande et en temps réel la fréquence du balancier et traduit cette mesure en gain ou perte de secondes par jour.
Pour arriver à ce résultat, nous devions réinventer le balancier pour le rendre « lisible » par notre capteur optique. Nous avons profité de cet impératif pour totalement revisiter cette pièce. En effet, le balancier, contrairement à la plupart des pièces horlogères, a étonnamment peut évoluer à travers les âges : trois bras, des vis pour son ajustement. Nous avons choisi d’axer nos recherches sur l’aérodynamisme de cette pièce pour en tirer tout le potentiel. Nous avons procédé à des tests de matières, de profilage, de stabilité afin d’arriver au meilleur résultat possible : un balancier linéaire, parfaitement équilibré et totalement fluide pour minimiser les pertes de puissance.»
« Nous avons conduit nos recherches pour optimiser la performance de notre balancier sur près de trois ans. Nous avons concentré nos travaux sur des facteurs tels que la dynamique des fluides, les turbulences et la résistance à l’air. Ce sont autant d’éléments qui viennent perturber la bonne marche d’un balancier classique.
En supprimant les vis de régulation sur cette pièce et en travaillant sur son aérodynamisme, nous avons conçu une pièce d’un seul tenant, d’une fluidité quasi parfaite. Nous avons modélisé notre balancier « maison » et étudié ses « réactions ». Les résultats étaient plus que convaincants. Nous avions notre solution virtuelle restait à la matérialiser ».
« Notre balancier prend la forme d’un cylindre parfaitement linéaire avec une découpe pour la capture optique de ses battements. Cette pièce si particulière est usinée dans nos ateliers. J’avoue avoir été décontenancé en découvrant pour la première fois les premiers plans techniques. Tout horloger traditionnel ne peut qu’être interpelé par une telle pièce.
Première difficulté. Pas de vis de régulation. Notre balancier maison n’est pas modulable et ne souffre donc aucune imprécision. La pièce doit être finie à la main. Il s’agit d’enlever de la matière pour compenser la découpe de la capture optique, en enlever trop et la pièce est perdue, bonne à jeter. C’est un travail de longue haleine qui requiert concentration et surtout patience. La deuxième difficulté réside dans la pose du spiral. C’est une étape cruciale, délicate. La main ne doit pas trembler. Mais en voyant le cœur de l’EMC battre, j’ai sous mes yeux la récompense du travail accompli et bien accompli. »
EMC – Spécifications techniques
Boîtier
Matière : Titane et acier
Dimensions : Largeur 43mm ; longueur : 51mm ; épaisseur : 15.8mm
Glace : Crystal saphir
Etanchéité : Pression testée à 30m / 3ATM
Finition : Satiné ; microbillé
Mouvement
Calibre : UR-EMC ; mouvement manufacture URWERK
Echappement : Echappement à ancre suisse
Balancier : ARCAP P40 ; balancier linéaire couplé au capteur optique
Fréquence : 28,800v/h – 4Hz
Ressort du balancier : Plat
Source d’énergie : Double-barillets vertical, monté en série
Réserve de marche : 80 heures
Remontage : Remontage manuel
Finitions : Côtes de Genève ; colimaçonnage ; micro-sablage ; anglage des têtes de vis
Intelligence artificielle
Générateur : Générateur à remontage manuel Maxon®
Organe de surveillance : Capteur optique lié au balancier mécanique ;
oscillateur électronique 16’000’000hz
Oscillateur à 16’000’000hz
Circuit électronique
Indications Heures ; minute ; secondes ; indicateur de performance δ; réserve de marche ;
vis de régulation du mouvement.
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