L’exposition photographique « Disintegrating II » de Fabian Oefner à la MB&F M.A.D.Gallery
La M.A.D.Gallery est très heureuse de présenter Disintegrating II, une exposition de cinq tirages grands formats réalisés par le célèbre photographe suisse Fabian Oefner. Les œuvres exposées forment la 2e partie de la série Disintegrating. La 1ère partie avait été exposée en 2013 à la MB&F M.A.D.Gallery de Genève et était composée de 3 images.
Fabian s’est fait un nom en fusionnant l’art et la science à travers la création d’images qui séduisent tant le cœur que l’esprit. Il cherche constamment à capter des moments de vie invisibles à l’œil nu, des phénomènes tels que les ondes sonores, la force centripète, l’iridescence, le feu et même les ferrofluides magnétiques.
Les œuvres présentées à la M.A.D.Gallery de Genève sont stupéfiantes. En terme de processus créatif, il faut 2 mois à l’artiste, et pas moins de 2 000 photos, pour qu’une seule image prenne vie.
Les cinq images de la série Disintegrating II consistent en des vues éclatées de voitures emblématiques, composées avec un soin méticuleux par Fabian Oefner. Celui-ci a démonté des modèles réduits, puis en a photographié tous les composants, après avoir placé chaque pièce dans une position précise, afin de créer l’illusion d’une automobile en train d’exploser.
Cette série de photos exceptionnelle a pour autre particularité de mystifier l’observateur qui croit voir des images générées par ordinateur, alors qu’il s’agit de vraies photographies.
« J’ai toujours été fasciné par la netteté et la précision des rendus 3D », commente l’artiste. « J’ai donc essayé de combiner ce type d’esthétique avec la force de la vraie photographie. »
La série Disintegrating II est composée de 5 images révélant une vue éclatée de voitures de sport emblématiques :
– Audi Auto Union Type C (1936-1937) Intitulée Disintegrating 04
– Maserati 250F (1957) Intitulée Disintegrating 05
– Ford GT40 (1969) Intitulée Disintegrating 06
– Bugatti 57 SC (1934-1940) Intitulée Disintegrating 07
– Porsche 956 (1982) Intitulée Disintegrating 08
Chaque image est disponible en deux formats : 140×70 cm (limité à 8 tirages) et 230×115 cm (limité à 3 tirages).
Maximilian Büsser, fondateur et curateur de la M.A.D.Gallery affirme : « Les œuvres de Fabian Oefner illustrent parfaitement la façon donc l’art mécanique peut être à la fois beau et puissant. Le fait de voir des objets si familiers éclatés en mille morceaux remet en cause la perception habituelle que le spectateur a de ces objets. Disintegrating II reprend véritablement le concept de la M.A.D.Gallery qui consiste à célébrer l’art mécanique. »
Disintegrating II en détail
Comme Fabian Oefner le fait observer, la photographie capture des instants, alors que sa série Disintegrating II invente un instant. « Ce que vous voyez sur ces images, c’est un moment qui n’a jamais existé dans la vie réelle », souligne-t-il. « Ce qui ressemble à une voiture en train de se désintégrer est en fait un intervalle de temps qui a été créé artificiellement en mettant ensemble plus de 2 000 images individuelles. La création artificielle d’un instant procure un plaisir unique… Figer le temps est une expérience fabuleuse. »
Fabian a tout d’abord dessiné sur papier le schéma de l’emplacement des pièces individuelles, avant de démonter entièrement les modèles réduits, de la carrosserie jusqu’aux minuscules vis. Chaque voiture contenait plus de mille composants.
Il s’est ensuite servi de son schéma initial pour placer chaque pièce à l’aide de fines aiguilles et de morceaux de ficelle. Après avoir méticuleusement travaillé l’angle de chaque cliché et réglé la lumière, il a pris des milliers de photographies pour créer chaque image de Disintegrating II.
Toutes les photos ont été amalgamées au stade de la post-production afin de générer une seule image. Avec les roues comme points de référence, chaque partie a été masquée dans Photoshop, coupée, puis copiée dans l’image finale.
« Ce sont peut-être les images ‘haute vitesse les plus lentes’ jamais obtenues », note Fabian. « Il m’a fallu près de deux mois pour créer une image qui semble avoir été saisie en une fraction de seconde. Le démontage en lui-même m’a pris plus d’une journée par voiture, du fait de la complexité des miniatures. Mais c’est un peu un truc de garçon. On ressent un certain plaisir à analyser, à découvrir quelque chose en le désassemblant, comme on pèle un oignon. »
« Le plus dur a été le réglage de l’appareil photo, de l’objectif et de la lumière », ajoute-t-il cependant, « car rien n’est plus frustrant que de ne pas arriver à sortir une belle image ! »
Portrait de Fabian Oefner
Né en Suisse en 1984 dans une famille d’artistes, Fabian Oefner a fait les Beaux-Arts, où il a décroché un diplôme en design de produits.
Fabian a acheté son premier appareil photo à 14 ans, après avoir découvert la photo d’Harold Edgerton d’une balle traversant une pomme.
« Je me suis essayé à différentes formes d’art très tôt », raconte-t-il. « La photographie est celle qui m’a le plus intéressé. »
Mais pas n’importe quel type de photographie… Fabian aime à mêler art et science. Il a ainsi photographié de belles ‘nébuleuses’ dessinées dans une lampe en fibre de verre, des bouffées plumetées ou aux faux airs de barbe à papa, issues de l’éclatement de ballons remplis de farine de maïs, ou encore la montée de cristaux de couleur en réaction aux ondes sonores d’un haut-parleur. Il a saisi les courbes spectaculaires créées par les ferrofluides magnétiques et pris des clichés psychédéliques montrant de la peinture modelée par des forces centripètes.
« Je m’efforce de montrer ces phénomènes sous une forme inédite et poétique, afin d’inciter le spectateur à faire une courte pause pour apprécier la magie dans laquelle nous baignons », explique-t-il.
« Je suis inspiré et influencé par le monde qui m’entoure. Toutes les disciplines scientifiques m’intéressent. Quand j’entame un nouveau projet, je ne sais souvent pas à quoi les images finales vont ressembler. Après quelques essais, je commence à m’en imprégner et au bout d’un moment, une idée des images finit par se dégager. »
Fabian possède un studio photographique à Aarau, à 40 minutes de Zurich en Suisse. Ses œuvres se vendent uniquement par le biais de ventes privées dans le monde entier. Il a réalisé des missions pour de grandes marques internationales, des campagnes publicitaires et des projets artistiques, dont certains à titre gracieux.
Fabian a récemment décrit ses idées et ses œuvres lors d’un TED Talk. Sa réputation n’a cessé de croître au cours des cinq dernières années.
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