Rendez-vous avec Laurent à l’entrée du Salon Belles Montres 2011, le vendredi 25 novembreà 10h. Je l’attends patiemment sur les marches devant l’entrée du Salon, parcourant les pages du catalogue en m’adonnant à quelques rêveries, lorsque celui-ci arrive avec l’entrain qu’on lui connait et surtout, avec son matériel tout beau et tout neuf (un Canon D60 avec un bel objectif macro 100mm) pour l’étrenner.
Le premier exposant auquel nous rendons visite est F.P. Journe. Il faut noter que la plupart des modèles présentés dans les vitrines sont des factices. On nous explique que les originaux sont absents, sur ordre de M. Journe, pour deux raisons. Tout d’abord, pour ne pas détériorer les huiles sous l’action de la chaleur des spots. Ensuite, pour ne pas avoir à proposer à un éventuel acquéreur, une pièce qui aurait été exposée, et peut être manipulée lors du Salon. Il faut donc garder à l’esprit que le rendu de certaines pièces n’est donc pas le même que celui des originaux. L’exception est un des modèles phare de cette année : l’UTC (Universal Time Coordinate) de la ligne Octa.
Quelques mots tout d’abord sur la gamme Octa. Issue de l’inventivité de François-Paul Journe, cette collection est née en 2001, après plusieurs années de maturation. Son principe fondateur est le suivant : « que chaque calibre puisse recevoir dès sa conception et de façon intégrée -c’est-à-dire sans ajout d’une plaque de fonction additionnelle comme cela se faisait alors-, un certain nombre de complications. » (source : www.larevuedesmontres.fr)
Mais revenons en à l’UTC. Les minutes et les heures sont indiquées dans un cadran décentré vers 3h par les aiguilles bleuies et à la forme particulière, ADN de la marque. Dans ce même cadran, une troisième aiguille en or rouge indique les fuseaux horaires sur 24h. L’aiguille des secondes, quant à elle, figure dans un sous-cadran à 6h du précédent, en le recouvrant partiellement.
Avant de passer aux caractéristiques, notons que ce magnifique garde temps se distingue également par les trois autres éléments, situés sur la partie gauche du cadran principal. Premièrement, le guichet de la date, légèrement décentrée vers 11h30, ce qui rend la fonction relativement discrète. Ensuite la grande aiguille qui indique fièrement les 120h de réserve de marche de 9h à 11h environ. Evidemment, la fonction la plus surprenante a été réservée pour la fin : l’indication de l’heure d’une deuxième zone géographique. Celle-ci est donnée en réglant tout d’abord l’heure de la position géographique de base à l’aide du poussoir situé à 4h puis, la destination recherchée sur la mappemonde en saphir, doit être coïncidée avec la position 0 en tirant la couronne en position 2. L’aiguille en or rose indique alors l’heure à la destination voulue !
Malgré la proximité de ces différents éléments, qui peuvent donner l’impression d’un cadran chargé, l’ensemble reste harmonieux et très agréable à regarder. Quant au porté…il faudra se rendre en boutique pour en juger !
Finalement, voici quelques caractéristiques pour satisfaire les plus pointilleux :
– Calibre automatique FPJ 1300-3 en or rose (18 ct.), 21600alt/h
– Remontage automatique unidirectionnel
– Masse oscillante guillochée en or 22ct. décentrée.
– Réserve de marche : 120h.
La deuxième collection à l’honneur chez FP Journe, est la collection lineSport. Sa spécificité : un boitier et un mouvement entièrement en alliage d’aluminium avec en prime, pour le Centigraphe S (reprenant le Centigraphe de la collection Souveraine), un bracelet aux mailles également dans cette matière. Ce modèle se distingue aussi par son aspect, qui peut être qualifié d’hybride. En effet, la dureté de l’aluminium contraste avec la douceur du caoutchouc, qui habille la couronne et les côtés du boitier. Des inserts en caoutchouc se trouvent également aux extrémités des mailles du bracelet, le rendant probablement plus souple au porter.
Il a donc fallu un haut niveau de technicité pour travailler le matériau principal de ce garde temps dont les qualités sont : sa résistance aux rayures et sa légèreté (seulement 55g au total). Il en va de même pour le cadran en alliage d’aluminium avec des index Superluminova appliqués, et en saphir avec index gravés au laser, contribuant à hauteur de 7g du poids total.
Pour ce qui est des fonctions et du mécanisme, il s’agit du calibre 1506 à remontage manuel, retrouvé sur le Centigraphe Souverain, avec le chronographe mesurant le 100ème de seconde.
On ne peut pas parler de ce garde temps sans évoquer la mise aux enchères par Christie’s, du N°001 offert par François-Paul Journe, en faveur d’une œuvre pour les victimes du tremblement de terre et du tsunami au Japon. A noter que l’enchère s’est terminée à US$ 465170, soit prêt de 10 fois sa valeur initiale !
Ce Centigraphe S partage la vitrine d’exposition avec une autre pièce, une autre déclinaison de la combinaison de l’aluminium et du caoutchouc. Il s’agit donc également d’une sportive, mais représentante de la ligne Octa cette fois ci. Ce modèle plus simple, habillé d’un bracelet en caoutchouc, est doté d’une réserve de marche de 120h avec indicateur, et indicateur jour/nuit à 9h, qui passe du blanc vers un dégradé rouge.
Pour finir cette visite chez FP Journe, quelques uns des autres modèles des collections Souveraine et Octa :
Et quelques délices pour les stylobiliaphiles et stylographiles.
Texte Rasika F.
Photos Laurent A.
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